Le messager en action
Il était une fois dans une grande forêt, un incendie faisant rage. Le vent qui soufflait très fort attisait le feu qui progressait. Terrorisés par les grandes flammes, tous les animaux de la forêt couraient se réfugier en direction de la rivière. Au même moment, au dessus de leur tête, un colibri était seul à se diriger vers les flammes, le bec rempli d’eau. Les autres animaux préoccupés par la situation regardaient brûler la forêt et voyaient le colibri effectuer des allers-retours réguliers. Au bout d’un moment, le tatou l’interpelle : « Arrête de te fatiguer, ce n’est pas avec ces quelques gouttes que tu vas changer quelque chose ! » et le colibri de lui répondre : « Je sais bien, mais je fais ma part ! ».
Faire sa part…
Depuis la création de cette page, je tente de montrer que la société dans laquelle nous vivons a besoin de changements, des changements profonds pour moins d’individualisme, moins de recherche de profits à court terme, pour plus d’égalité, plus de liberté et plus de fraternité.
Quand on a fait ce constat, on peut choisir différentes options. Tout d’abord, il est possible de se cacher les yeux, faire comme si on n'avait rien vu, rien entendu et vouloir vivre comme avant, il est même possible à la rigueur de déléguer à d’autres* le soin de changer les choses à notre place en échange d’un chèque déductible des impôts. Il est également envisageable de croire que tout va se résoudre tout seul grâce à la science ou la technique, ou encore, attendre que les pouvoirs publics lancent de nouvelles grandes réformes (… à la marge). L’autre chemin, celui dont je parle, est plus ardu, plus escarpé mais il n’en sera que plus exaltant à vivre et à expérimenter, jour après jour.
Tous nos actes quotidiens sont importants et il y a une multitude de manières d’agir. L’action doit venir d’un sentiment intérieur : d’une envie, d’un désir de changement ou même pourquoi pas d’un instinct de survie. Ici, je ne pousse personne à l’action à contre cœur. Ceux qui sont satisfaits de leur sort, et qui aiment le monde tel qu’il est, sont bien évidement invités à l’immobilisme.
Le message important de la légende amérindienne ci-dessus (reprise comme symbole de l’action des membres du Mouvement Colibri dont j’ai déjà parlé) est que chacun d’entre nous peut se mettre en marche à son rythme dès aujourd’hui quelque soit l’endroit où il se trouve. Il est si facile de se trouver un tas d’excuses, ou de désigner d’autres coupables ou de remettre à plus tard. Nous portons tous notre part de responsabilité. Nous voulons que la société change, soyons nous-mêmes le changement !
Aucun superman, aucun grand gourou politique ou spirituel ne changera la société si les individus ne le veulent pas. C’est à chacun de nous de faire sa part. Chacun d’entre nous ne peut pas changer le monde mais il peut insuffler le changement sur notre quotidien, sur les gens que nous croisons, dans notre quartier, notre village.
Soyons comme le Colibri, passons à l’action et n’ayons pas peur de dire autour de nous ce que nous faisons et pourquoi nous le faisons.
Sortons des sentiers battus et réinventons votre vie jour après jour !
Quelques conseils en vrac :
Ce soir, éteignons la télévision et connectons-nous à internet. Voici quelques documentaires à voir absolument et à faire tourner :
Consommer à en mourir, Prêt à jeter, l’obsolescence programmée (les principes de la société de consommation et ses limites)
Inside Job (les causes de la crise des subprimes)
Water Makes Money (Les dérives de la privatisation de l’eau)
L'argent dette (D’où vient l’argent, merci à yvon hx pour son commentaire)
Parlons des sujets qui nous préoccupent vraiment et ne perdons pas de trop de temps avec des choses qui n’en valent pas la peine.
Quelques informations sur l’empreinte carbone des gestes du quotidien sur le site de Jean-Marc Jancovici.
N’hésitez pas à me faire parvenir vos remarques et à diffuser cette page à ceux que vous voulez sensibiliser.
A très bientôt.
Manifestons et agissons depuis notre salon avec Avazz. Vous pensiez que pour influencer ceux qui sont au pouvoir, il fallait avoir beaucoup d’argent. Et bien non, c’est possible également si nous sommes nombreux. Il y a aujourd’hui plus de 9 millions d’internautes connectés à travers le monde dont presque 1 million en France, ça commence à faire son poids (Merci à Virginie B pour ce lien).
* Les Organisations Non Gouvernementales nous sollicitent énormément pour recevoir nos dons. Bien sûr, leurs actions sur le terrain sont, en général, remarquables et il y a eu un grand effort de fait pour une meilleure transparence des fonds gérés et diminuer la corruption. Ces organisations sont très importantes pour agir et pour communiquer : le problème n’est pas là. J’ai l’impression que beaucoup d’entre nous sont contents de pouvoir « déléguer » leurs actions solidaires à ces structures, comme une sorte de sous-traitance. « Je te donne de l’argent pour me libérer de mes responsabilités car je veux faire quelque chose (la pauvreté et les inégalités me donnent mauvaise conscience) mais je n’ai vraiment pas le temps ». Donner de l’argent aux associations ne doit pas nous dédouaner d’agir au quotidien.